mardi 27 août 2013

Une journée chez les bleus



J'ai bien peur que les amateurs de ballon rond ne soient déçus lorsque guidés par le moteur de recherche, ils arriveront sur cet article où il est plus question de lépidoptères que de foot. Pour tous ceux là, mes plates excuses mais qu'ils ne renoncent pas pour autant à connaître un peu plus la vie des argus.

Les argus ou lycènes, ceux que nous appelions dans notre enfance : les petits bleus !



12 Août 


Me voici parti au lever du jour pour surprendre ces magnifiques papillons que sont les argus bleus encore nommés argus commun ou azuré de la bugrane (Polyommatus icarus). La fraîcheur du matin anesthésie les insectes qui encore engourdis se laissent plus facilement approcher et photographier.
Pour les trouver, il faut connaître les préférences du papillon. Il aime se réfugier pour la nuit sur les tiges des graminées comme les vulpins. 
Une étendue de graminées à proximité de plantes nourricières ( pas difficile la  chenille consomme toutes les légumineuses) et voilà le lieu idéal pour un dortoir.




C'est pas une chambre, c'est un dortoir!

L'argus aime dormir tête en bas, immobile sur une tige.



Symétrie
On dort en couple




Colocation d'une graminée ou ménage à trois?



Le soleil chauffe plus fort et les papillons commencent à s'agiter, frottant leurs ailes l'une contre l'autre comme pour les décoller ou produire un peu d'énergie nécessaire au premier geste du matin: un bain de soleil.


Passer la nuit à la verticale, une histoire à dormir debout !



Oui, exposer toute sa voilure au soleil pour augmenter plus rapidement sa température.
Facile alors de différencier les sexes.

Monsieur, tout de bleu vêtu
Et Madame, plus discrète mais avec un beau collier de perles autour des ailes

Et pouvoir décoller rapidement pour butiner ou lutiner suivant l'humeur et les opportunités; la vie est brève pour un papillon et les frimas arrivent.



Trop occupé à contempler ces joyaux ailés, je n'ai pas prêté attention à un observateur inattendu.


Le chat forestier, assis sur son derrière et qui ne perd rien du spectacle. Inutile de préciser qu'il a vite décampé dès qu'il s'est vu repéré.

Le soir, lorsque le soleil décline; retour à l'abri des tiges protectrices. Les argus sombrent dans la torpeur jusqu'au lendemain matin.
L'argus, un papillon qui a la cote !!


samedi 24 août 2013

T'as de beau yeux, tu sais !

15 août:

Malgré la sécheresse, je tente ma chance en forêt sans trop y croire; histoire de voir si le repas du soir peut s'enrichir de quelques champignons.
Quelques chanterelles (les jaunottes de chez nous), des cèpes épargnés par les limaces et une poignée de pieds de mouton, c'est parti pour une omelette aux saveurs forestières.


Chanterelle, girolle, jaunotte, des  noms différents pour un même chapeau



En lisière, une forme sombre et dodue dans la végétation  attire mon attention. Du coup, je ne regrette pas d'avoir trimbalé mon boitier et ses objectifs!

















Comme toujours, la Nature offre bien des surprises. La chenille mesure presque 10 centimètres et dévore  le feuillage sans se soucier de mon objectif.

une vraie chipolata...... sur pattes, elle en a 16 !


Détail des pseudopattes à ventouses, les vraies sont près de la tête et beaucoup plus discrètes

Son arrière train s'orne d'une petite corne (le scolus des savants).



Je vous présente la larve de Deilephia elpenor, autrement dit la chenille du grand sphynx de la vigne.
Contrairement à son nom, le papillon fréquente maintenant plus les plantes sauvages comme les gaillets, les onagres et les épilobes plutôt que de s'empoisonner sa progéniture dans les vignes traitées avec moult biocides.
J'écarte la végétation, pour mieux observer; le mouvement inquiète la chenille qui prend une position défensive: tête rentrée, elle expose les deux paires d'ocelles qui ornent les premiers segments de son corps.
De gros yeux susceptibles d'en effrayer plus d'un !

Impressionante la bestiole!

Et pour parfaire l'intimidation, elle n'hésite pas à balancer sa tête

Hypnotique je vous dis!
Toujours pas effrayé ?


Ce procédé est utilisé par d'autres animaux pour effrayer ou distraire l' attention d'un prédateur.
 Les papillons usent du stratagème, le paon du jour et ses 4 yeux.



Un oeil sur chaque aile, je suis protégé et vous verriez mon cousin le paon de nuit, vraiment impressionnant


Chez de gros papillons tropicaux comme les morphos: les ocelles sont énormes
Imaginez l'effet produit sur l'oiseau qui s"apprête à saisir le papillon et qui voit alors un oeil de "rapace" le fixer brusquement . Panique assurée.


L'oeil était dans la jungle et regardait ...............





Les poissons connaissent aussi la ruse, chez ce poisson papillon (Chaetodon auriga), le véritable oeil est masqué par une raie noire et l'oeil factice est sur la nageoire dorsale. En cas d'attaque, le prédateur repartira au mieux avec un morceau de nageoire.




Les ocelles n'ont pas le même rôle chez les félins et sont alors un dispositif de camouflage au même titre que les rayures.





A propos à qui appartient ce pelage?



























































Oui, au jaguar; idéal pour imiter les taches de soleil trouant les feuillages de la forêt et passer inaperçu.

jeudi 22 août 2013

Vandalisme au potager

3 août

Horreur!!


 Les choux du potager se sont transformés en dentelle en l'espace de quelques jours; les responsables doivent être identifiés au plus vite.

Une visite de bon matin confond les coupables: de belles chenilles s'étalent sur les limbes et semblent digérer de leurs agapes. D'autres sont encore à l'oeuvre et dévorent le bord des feuilles avec énergie.
Et l'envers des feuilles révèle une population encore plus nombreuse.




Comment se sont-elles retrouvées là ? L'enquête débute.

La ligne des choux rouges me donne un autre indice, je retrouve les peaux abandonnées par les chenilles au cours de leur croissance. Les larves abandonnent leurs guenilles trop petites lors de mues successives.

Une honte !! abandonner ses vieux habits en pleine nature

Quelques minutes passées à observer ma plantation et le malfaiteur est vite trouvé.
Une vidéo qui prouve l'identité du malfrat


Vous avez vu sa technique de ponte ! rapide et efficace et les oeufs cachés en général sous les feuilles

La piéride du Chou (Pieris brassicae)

Pour découvrir les oeufs, il faut de bons yeux ou une loupe: de minuscules petits citrons cannelés sont collés sous les feuilles.


Les chenilles commencent à grignoter l'épiderme superficiel avant que leur taille leur permette de croquer toute l'épaisseur à mandibules déployées.


Elles sont maintenant dodues à souhait et il est temps de quitter la table. La chenille s'immobilise sur une branchette ou un mur .
 Elle a soin de se tisser un petit harnais de sécurité, quelques fils de soie pour ne pas tomber lors de la transformation.
La peau se fend et après quelques contorsions, la chrysalide apparaît.


A l'intérieur de la chrysalide, la transformation se poursuit, la magie opère !
Il faudra une quinzaine de jours pour voir apparaître par transparence les ailes du futur insecte adulte: l'imago  en l'occurrence un nouveau piéride  prêt à se reproduire et à pondre bientôt sur mes choux !!

Heureusement le piéride a des ennemis et beaucoup de chenilles périssent avant de devenir papillon.
En voici une prête à se transformer mais qui semble amorphe, sans force !!

Vous avez dit "Alien", 

Beurk! des larves s'échappent de son corps, l'oeuvre d'un insecte parasite qui répond au doux nom d'Apanteles glomeratus. La femelle a pondu dans les jeunes chenilles et les larves ont grandi au dépend de la chenille sans toucher aux organes vitaux jusqu'au dernier moment.


vendredi 16 août 2013

Le peuple du chemin creux

Vous voulez en savoir plus sur la faune qui peuplent les champs et les forêts voire votre jardin, je vous propose de me suivre dans mes aventures naturalistes au gré des saisons et de mes découvertes.



DECOUVREZ LA FAUNE FRANCAISE AU FIL DES SAISONS
Les chemins creux  ainsi nommés parce que creusés par les roues des charrettes d’antan ; ils parcourent le paysage rural et guident le promeneur à travers les différents milieux naturels : étangs, prairies et forêts.
Régis CAVIGNAUX connaît bien tous ces chemins et vous invite à le suivre au gré de ses balades et des saisons pour découvrir la faune et ses secrets.


Vous connaissez les lions, les éléphants mais savez vous comment vivent les renards, les chevreuils ou les chouettes ? Connaissez vous le lérot ou la fouine qui habitent nos greniers et nos granges ?
Retrouvez les animaux de nos campagnes dans le livre d’un photographe naturaliste regroupant 25 années de notes et d’observations de la vie sauvage française.


Suivez la vie aventureuse de Mouna la renarde et les jeux de ses renardeaux, les rencontres avec le chat sauvage, les amours tumultueuses des crapauds, la danse des grèbes et la chasse de l’épervier ou du faucon.
Assistez à la naissance d’un papillon, laissez vous envoûter par le brâme des cerfs ou croisez les yeux d’or de la chouette chevêche.
Accompagnez le photographe dans ses découvertes et ses affûts au travers des photos et des textes riches en informations naturalistes et en anecdotes vécues.
Devenez témoin privilégié et vivez mois par mois au rythme du peuple du chemin creux.



Premier tome: Le printemps



Il est un chemin creux cher à mon coeur, un chemin que j'emprunte pour mes errances photographiques dans la campagne lorraine, j'en connais toutes les bosses, les ornières, les détours, les contours.


Au fil des années et des rencontres, j’ai fait la connaissance des nombreux habitants qui le fréquentent. J’ai appris à connaître les habitués des lieux mais aussi les hôtes de passage ou les pèlerins en quête d’un territoire. Les rencontres fortuites sont devenus rendez-vous au gré des saisons le long du chemin creux. J’ai fini par reconnaître certains animaux et par leurs donner des noms.
A l’image de toute société, le peuple du chemin a ses maraudeurs, brigands roublards et détrousseurs, toujours prêts pour l’embuscade : le renard et l’autour font partie de ceux là. Mon chemin a aussi ses seigneurs, le brocard couronné de velours ou le chat forestier aux yeux de jade mais je n’oublie pas tous les autres, petits ou grands  qui croisent parfois mes pas.
Ce livre se propose de vous faire partager mes rencontres pour découvrir le peuple des champs, des bois ou des étangs. Année après année, mes balades m’ont permis de photographier les acteurs de la vie sauvage dans l’intimité de leurs comportements. Chaque sortie me procure de nouvelles joies et vient enrichir mon livre d’images.  
Ce récit regroupe une vingtaine d’années de billebaude, d’observations et d’affûts. 
Alors, enfilez vos chaussures de marche et n’oubliez pas vos jumelles et appareil photo pour cette randonnée au cœur de la nature française.

D'autres infos sur 
www.regiscavignaux.com



Deuxième tome: L'été




Soyez les bienvenus dans le chemin creux. L’été est là et vous allez retrouver ceux que vous connaissez déjà, Mouna la renarde et ses petits, vous ferez plus ample connaissance avec Jade la chatte forestière, vous découvrirez bien d’autres habitants comme Dragi la chevrette, la chouette effraie, le pic vert ou le ver luisant.
Pas question de trainer au lit et il faudra se montrer matinal pour surprendre la faune. Un effort que vous ne regretterez pas et qui deviendra rapidement un plaisir. Ceux qui n’ont pas expérimenté la jouissance de se trouver dans la Nature au lever du jour, ne peuvent pas comprendre. Alors que la plupart des humains dorment encore, le bonheur de suivre le chemin encore sombre, de s’enfoncer dans le sous bois obscur avec l’impression d’être seul au monde. Témoin privilégié de la vie sauvage à la croisée de deux mondes, celui des nocturnes qui achèvent leur quête pour regagner leurs tanières ou leurs nids et celui de la lumière et de ses partisans qui ont déjà commencé leurs activités. Une trève fugace où le bruit des activités de l’homme est absent et où le concert des oiseaux explose dans toute sa pureté et sa diversité. Chaque oiseau a son ramage et la langue française associe un verbe à chaque chanteur. Marquez une pause et écoutez-les : le geai qui cajole, l’alouette qui grisolle, la mésange qui zinzinule, la crôule de la bécasse ou le pleupleutement du pic.
Quand le soleil paraît, il faut être prêt pour le spectacle qui ne manquera pas de s’offrir pourvu que vous soyez discret. Fondez-vous dans le décor et gardez vos sens en éveil pour ne pas passer à coté d’une rencontre aussi fortuite qu’inoubliable.
Lorsqu’il faudra rentrer, quitter le chemin creux pour regagner la route puis le village ou la ville : le monde des hommes ; vous souhaiterez partager vos émotions, ces instants de vie sauvage. Difficile de restituer par des mots ou même des images ce que vous aurez vécu, vous vous heurterez peut être à de l’incompréhension mais il est important de continuer à témoigner des beautés qui nous entourent et de s’émerveiller au quotidien.
Pas d’inquiétude pour ceux qui ont du mal à quitter la couette, il vous suffit de tourner la page pour m’accompagner et découvrir à votre tour le peuple du chemin creux.
Glissez-vous dans mes pas et laissez vous guider, le bonheur est au coin de la haie ou du prochain bosquet.


Troisième tome: L'automne





Mon chemin est lorrain mais chacun a le sien. Le vôtre est peut- être cévenol, picard ou provençal mais comme moi, vous avez plaisir à le parcourir, à découvrir les changements de la nature au fil des saisons, à épier les faits et gestes du peuple qui l’habite. Que vous soyez naturaliste, photographe ou simple promeneur, nous connaissons les mêmes émotions devant le spectacle sans cesse renouvelé de la Nature. Les acteurs sont innombrables et l’ordre d’entrée en scène est toujours une surprise. Quels que soient vos disponibilités et vos horaires, vous serez toujours à l’heure pour assister à une représentation. Le jeu laisse une large place à l’improvisation. Vos préférences et vos aspirations seront comblées par la variété proposée au long du chemin creux : comédie, drame, action, tout y est. Amateurs de musique, vous apprécierez l’orchestre, chaque musicien est un soliste mais au final l’harmonie est parfaite. Les éclairages sont si naturels et changeants qu’ils vous enchanteront. Cerise sur le gâteau, l’entrée est gratuite et ne nécessite aucune réservation.
N’hésitez plus et accompagnez moi dans le théâtre du chemin creux, vous ne resterez pas insensible à la poésie des lieux et au charme des comédiens.

 J’espère que vous aurez  beaucoup de plaisir à retrouver les «vedettes» déjà connues  et à apprendre au fil des pages les détails de leur vie automnale. En bon «paparazzi» de la nature, j’ai suivi pour vous les stars du chemin ainsi que leur progéniture. La discrète chatte forestière Jade a accepté de me présenter l’un de ces rejetons, j’ai pu assister à l’une des premières chasses d’un des petits de Mouna, la renarde. A côté des résidents à l’année, certains locataires arrivent en automne et séjournent ici le temps d’éviter les frimas du grand Nord: les grues cendrées ou le faucon émerillon sont de ceux là. D’autres vont nous quitter pour un climat plus hospitalier et font leurs dernières apparitions avant le grand départ, l’absence de nourriture les pousse vers le Sud: hirondelles, huppes et coucous qui ne reviendront qu’au printemps. Le début d’automne est aussi un bon moment pour observer facilement les bestioles de l’herbe; les insectes engourdis par la fraîcheur des matins et surtout le peuple des araignées dont les constructions éphémères et sans cesse renouvelées sont autant d’oeuvres d’art magnifiées par la rosée. Nous découvrirons la bécasse mimétique, la svelte belette et les jeux des marcassins. Un moment fort avec le brame des cerfs qui fait résonner la forêt et vous fait frissonner. Année après année, l’émotion reste intacte à l’écoute des râles caverneux émergeant des brumes d’octobre. Plongez vous dans les yeux de Vladimir le moyen -duc, deux éclats de braise flamboyant au coeur d’une haie, étincelles colorées dans la grisaille d’un matin de novembre. Cette image a fait le tour du monde après son succès dans un concours international et il me plaît d’imaginer qu’un habitant du chemin creux est désormais présent dans un appartement de Manhattan ou une ferme australienne.
Les matinées peuvent être fraîches et la rosée a vite fait de tremper les pantalons, alors une bonne veste et des bottes vous seront bien utiles. 
Allez ! En route et cette fois personne ne reste au lit, le chemin creux nous attend et avec lui une multitude de petits bonheurs à consommer sans modération.


Plus d'infos sur

www.regiscavignaux.com

jeudi 15 août 2013

Mon herbier au gré des chemins: Août

14 août
Même lorsque la faune ne daigne pas se montrer,  il y a toujours à découvrir et de quoi s'émerveiller. Ma balade de ce matin était plutôt botanique.
Voici quelques plantes communes et faciles à identifier, amusez vous à les trouver ou retrouver lors de vos sorties et prenez le temps de vous arrêter.
Le nez dans l'herbe, vous découvrirez sans doute par la même occasion, une foule de petites bêtes insoupçonnées.

 Sauvage, la carotte
La carotte sauvage (Daucus carota), une plante bien commune au bord des routes, le longs des chemins et dans les prés.


Un vrai champ de carottes, je vous l'avais dit qu'elle n'était pas rare


Et si vous avez des hésitations, regardez bien au centre des ombelles de fleurs blanches


La petite fleur au centre est couleur pourpre



 Il s'agit de l'ancêtre sauvage de nos carottes cultivées et si elle n'a pas la belle racine appétissante de nos variétés potagéres, elle en a l'odeur. Autrefois Ombellifère , la carotte est maintenant classée dans la famille des Apiacées.

Froissez une feuille et vous serez convaincu !!



Lorsque les graines se forment, l'ombelle se replie sur elle même, il faut bien protéger le précieux chargement jusqu'à maturité.


Les graines sont épineuses, une bonne astuce pour s'agripper à qui passe par là et se faire transporter plus loin ou pour s'ancrer sur le sol avant de germer.


Le lotier corniculé (Lotus corniculatus)


 En voilà un qui ne prend pas les gens de haut, modeste le lotier préfère un port au ras du sol où il s'étale à son aise.




Les fleurs peuvent être jaune ou orange.



Quant aux fruits ce sont des gousses comme celles des petits pois!
Voilà qui tombe bien car ils appartiennent tous deux à la même famille: les légumineuses ou Fabacées.

Pourquoi corniculé ?


La faute à ses fruits qui ressemble à de petites cornes


Petit mais puissant, le lotier peut se montrer redoutable, il contient de l'acide cyanhydrique.
Les chenilles s'en moquent et de nombreuses espèces de papillons se nourrissent de ses feuilles; les argus en rafolent.



Le ciste maraîcher (Cirsium oleraceum) Asteracées

Facile à repérer, le ciste a des allures de chardons mais il n'en a pas les épines ou si peu.



Avec ses larges feuilles, pas étonnant qu'on l'appelle aussi Cirse faux-épinard.


Car en plus, il est comestible; les jeunes feuilles se mangent en salade et les tiges se préparent comme les bettes ou les cardes. 


Les fleurs blanches ou rosées s'épanouissent en capitules au sommet des tiges.
Coupez une tige ! Elle est creuse avec des cannelures extérieures.


 Très souvent , les fleurs cohabitent avec les graines prêtes à décoller au moindre souffle d'air.


Aucun mérite, la graine porte des soies, petits plumets qui sont capables de l'emporter dans les airs  pour coloniser d'autres prairies.


L'achillée sternutoire (Achillea ptarmica) Asteracées


Une plante vivace, impossible à manquer lorsqu'elle borde le chemin.
L'achillée est volontiers envahissante si elle se plaît et forme de beaux parterres fleuris.



 Son nom évoque d'éventuels éternuements, mythe ou réalité ?
Pour mieux voir les étroites feuilles dentées,  j'ai passé l'appareil à un criquet qui nous fait partager sa vision de la plante



Chaque capitule ("fleur") est en fait un ensemble de fleurs comprenant des fleurs mâles et femelles, saurez vous les situer ?


Les fleurs mâles ou fleurons sont serrés les uns contre les autres et forment le "coeur" du capitule. Les fleurs femelles ou ligules portent 3 dents et entourent les fleurs mâles à la manière de pétales blancs. 

Le grand plantain (Plantago major) Plantaginacées


C'est un dur à cuire, un coriace qui ne craint ni de se faire marcher sur la tête par les promeneurs, ni de se faire écraser par les engins agricoles.
On le trouve au beau milieu des chemins.

Des hampes robustes (essayez de les rompre!) s'élèvent au centre d'une rosette de feuilles.

Vraiment larges, les feuilles !


Les fleurs sont discrètes, les étamines roses brunissent ensuite.