dimanche 3 août 2014

Derrière le rideau

Juin 2014
Caniculaire, la journée a été brûlante et nous ne sommes qu'au printemps.
19h30: Balade du soir sans trop d'espoir, il fait encore trop chaud pour observer la faune si ce n'est les papillons et les libellules; même les oiseaux se taisent.
La Nature est imprévisible; les certitudes sont  balayées. Même lorsqu'on croit savoir, fort d'une certaine expérience, les animaux nous ramènent à plus d'humilité. En résumé, ceux ci sont chez eux et ils font ce qu'ils veulent sans respecter les dogmes établis par des générations de naturalistes et d'observateurs. J'en fais une fois de plus l'expérience.
C'est d'abord une chevrette surprise en lisière et qui se laisse observer et photographier à travers un rideau d'herbes. Rassuré par ce fin paravent, le cervidé se laisse approcher. Reste à déclencher au bon moment au gré des mouvements des graminées.


Puis c'est un chat forestier maraudant à découvert.


Le félin s'arrête souvent, pantelant, mais il continue sa chasse diurne.

Un bond, le campagnol est vite avalé.




Le chat regagne la fraicheur relative d'une haie et s'éloigne. Je décide de tenter une approche.Vaste détour pour me trouver contre le vent puis lente progression en évitant d'écraser les branches mortes.
Les derniers mètres se font dans un massif d'orties me faisant regretter la finesse de mon pantalon et mes bras nus.

Le chat est assis, haletant à quelques mètres!



Moi, je guette et je n'en perd pas une miette ! Voyeur installé derrière le rideau des hautes herbes sèches qui me sépare du félin.
Le rideau s'écarte, s'ouvre ou s'entrouvre en fonction de la brise; le spectacle apparait par instant dans mon oculaire.
Le chat se dévoile, baillant largement  puis disparait derrière les tiges qui ondulent.


Il est maintenant très proche, gros plan des prunelles qui transpercent le mur végétal lorsque je change la mise au point de mon objectif.


Le chat rentre sous le couvert et le rideau retombe retrouvant son opacité. Fin du spectacle et je reprends conscience des caresses brûlantes des orties.







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