14 août
Même lorsque la faune ne daigne pas se montrer, il y a toujours à découvrir et de quoi s'émerveiller. Ma balade de ce matin était plutôt botanique.
Voici quelques plantes communes et faciles à identifier, amusez vous à les trouver ou retrouver lors de vos sorties et prenez le temps de vous arrêter.
Le nez dans l'herbe, vous découvrirez sans doute par la même occasion, une foule de petites bêtes insoupçonnées.
Sauvage, la carotte
La carotte sauvage (Daucus carota), une plante bien commune au bord des routes, le longs des chemins et dans les prés.
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Un vrai champ de carottes, je vous l'avais dit qu'elle n'était pas rare |
Et si vous avez des hésitations, regardez bien au centre des ombelles de fleurs blanches
La petite fleur au centre est couleur pourpre
Il s'agit de l'ancêtre sauvage de nos carottes cultivées et si elle n'a pas la belle racine appétissante de nos variétés potagéres, elle en a l'odeur. Autrefois Ombellifère , la carotte est maintenant classée dans la famille des Apiacées.
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Froissez une feuille et vous serez convaincu !! |
Lorsque les graines se forment, l'ombelle se replie sur elle même, il faut bien protéger le précieux chargement jusqu'à maturité.
Les graines sont épineuses, une bonne astuce pour s'agripper à qui passe par là et se faire transporter plus loin ou pour s'ancrer sur le sol avant de germer.
Le lotier corniculé (Lotus corniculatus)
En voilà un qui ne prend pas les gens de haut, modeste le lotier préfère un port au ras du sol où il s'étale à son aise.
Les fleurs peuvent être jaune ou orange.
Quant aux fruits ce sont des gousses comme celles des petits pois!
Voilà qui tombe bien car ils appartiennent tous deux à la même famille: les légumineuses ou Fabacées.
Pourquoi corniculé ?
La faute à ses fruits qui ressemble à de petites cornes
Petit mais puissant, le lotier peut se montrer redoutable, il contient de l'acide cyanhydrique.
Les chenilles s'en moquent et de nombreuses espèces de papillons se nourrissent de ses feuilles; les argus en rafolent.
Le ciste maraîcher (Cirsium oleraceum) Asteracées
Facile à repérer, le ciste a des allures de chardons mais il n'en a pas les épines ou si peu.
Avec ses larges feuilles, pas étonnant qu'on l'appelle aussi Cirse faux-épinard.
Car en plus, il est comestible; les jeunes feuilles se mangent en salade et les tiges se préparent comme les bettes ou les cardes.
Les fleurs blanches ou rosées s'épanouissent en capitules au sommet des tiges.
Coupez une tige ! Elle est creuse avec des cannelures extérieures.
Très souvent , les fleurs cohabitent avec les graines prêtes à décoller au moindre souffle d'air.
Aucun mérite, la graine porte des soies, petits plumets qui sont capables de l'emporter dans les airs pour coloniser d'autres prairies.
L'achillée sternutoire (Achillea ptarmica) Asteracées
Une plante vivace, impossible à manquer lorsqu'elle borde le chemin.
L'achillée est volontiers envahissante si elle se plaît et forme de beaux parterres fleuris.
Son nom évoque d'éventuels éternuements, mythe ou réalité ?
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Pour mieux voir les étroites feuilles dentées, j'ai passé l'appareil à un criquet qui nous fait partager sa vision de la plante |
Chaque capitule ("fleur") est en fait un ensemble de fleurs comprenant des fleurs mâles et femelles, saurez vous les situer ?
Les fleurs mâles ou fleurons sont serrés les uns contre les autres et forment le "coeur" du capitule. Les fleurs femelles ou ligules portent 3 dents et entourent les fleurs mâles à la manière de pétales blancs.
Le grand plantain (Plantago major) Plantaginacées
C'est un dur à cuire, un coriace qui ne craint ni de se faire marcher sur la tête par les promeneurs, ni de se faire écraser par les engins agricoles.
On le trouve au beau milieu des chemins.
Des hampes robustes (essayez de les rompre!) s'élèvent au centre d'une rosette de feuilles.
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Vraiment larges, les feuilles !
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Les fleurs sont discrètes, les étamines roses brunissent ensuite.